Bonjour Louise,
Je n'ai pas l'impression que votre réponse corresponde à la question posée. Quand vous annoncez "43 semaines de travaux de nuit", on pourrait s'attendre à ce qu'il reste 9 (c'est toujours mieux que rien...) semaines sans travaux de nuit. Mais il est par ailleurs dit que la suppression des trains en soirée (après 22h30) concerne toute l'année, soit 52 semaines en principe.
D'où la question posée: est-ce que cela signifie
a) qu'il y a en réalité davantage que 43 semaines de travaux de nuit
ou bien
b) que les trains en soirée sont supprimés même lorsqu'il n'y a pas de travaux de nuit ?
Peut-être que les 43 semaines annoncées ne concernent pas l'été, et qu'il faut donc en fait ajouter 8 ou 9 semaines de travaux de nuit l'été, ce qui expliquerait qu'on arrive à des suppressions toute l'année ? Pouvez-vous éclairer notre lanterne ?
Merci pour vos réponses.
Question récurrente, à laquelle il n'est malheureusement jamais répondu, ni sur ce blog ni ailleurs.
Il est vrai que sur notre ligne, les motifs de mécontentement ne manquent pas, mais celui-ci sort quand même du lot.
À force de vivre en permanence des plans de circulation d'exception renouvelés années après année, les habitants du Val d'Orge auront bientôt oublié ce qu'est une desserte 'normale'. Toutes les autres lignes de RER, métro, etc autour de Paris permettent de voyager jusqu'à minuit au moins. Il n'y a que chez nous que le carrosse se transforme en citrouille dès 22h30, à cause de travaux qui durent depuis déjà ... 9 ans !
En effet cette situation perdure depuis 2016 sans aucun changement, et surtout sans aucune perspective qu'elle puisse prendre fin un jour, même lointain, puisqu'aucune annonce n'est faite concernant l'avancement desdits travaux et l'échéance envisagée pour le rétablissement possible d'un service normal.
Cela fait 9 ans que, pas juste de temps à autre mais bien TOUS les soirs de TOUTE l'année, il n'est plus possible de sortir à Paris au cinéma, au resto, voir un spectacle, un concert ou visiter des amis puis de rentrer en RER. Et aussi que tous ceux qui travaillent tard le soir sont privés de moyen fiable de retour (aucune personne ayant fréquenté les infamants 'bus de substitution' ne peut les considérer comme des alternatives fiables).
Nous avons évidemment bien conscience que des travaux sont nécessaires, et qu'ils peuvent nécessiter d'interrompre le service. Mais chaque jour, de chaque semaine, de chaque mois, pendant 9 années de suite ?? Et peut-être encore autant à venir, puisqu'aucune date de fin n'est jamais évoquée ? On a du mal à penser que cela ne pourrait être planifié autrement. Et surtout, comme le souligne le message de bahugues, un minimum de respect pour les voyageurs serait de nous dire jusqu'à quand cette situation est susceptible de durer. Songez que certains jeunes habitants du Val d'Orge auront bientôt passé toutes leurs années de jeunesse sans jamais connaître une offre de transport digne de ce nom le soir. Seuls les plus anciens se souviendront que, 'dans le temps', on pouvait sortir en liberté le soir sans s'exposer systématiquement à des galères de transport au retour. Cela va au-delà d'un simple désagrément: c'est une vraie question sociétale vis-à-vis des riverains de la ligne C, qui ne sont pas moins dignes de respect que ceux des lignes A ou B, par exemple, où une telle situation serait inimaginable, j'en suis persuadé.
Alors, à quand la fin de ces travaux nocturnes qui détruisent le lien social ? Ou du moins, à quand une planification différente qui permette au moins quelques créneaux de liberté de temps à autre plutôt que les rituelles "51 semaines de travaux par an" auxquelles nous sommes désormais habitués ? Quelqu'un doit bien avoir une idée de leur avancement ? Une réponse serait vraiment bienvenue, même si elle est décevante; ce serait toujours mieux que cette impression que personne ne s'en soucie le moins du monde tant cet état de fait est devenu permanent et 'normal'. Merci d'avance.
"La ligne C améliore le trajet des voyageurs de la Vallée de l’Orge"
Rien que ça !! Voilà qui méritait bien une publication triomphale !
C'est sûr que titrer "le train de 7h16 fera 2 arrêts supplémentaires", ç'aurait eu un peu moins de gueule... Et ce n'est pourtant rien d'autre. Quel énorme effort d'amélioration !
Enfin, tant mieux pour les quelques voyageurs concernés, mais franchement, quand on met ça en balance des arrêts ajoutés par ailleurs (LULU, ZANI, BOBA, etc), des des dizaines de trains supprimés chaque jour(à commencer par la quasi-totalité des BALI/ZANI), des trains courts régulièrement programmés en pleine pointe le matin comme le soir, des retards désormais systématiques, des annonces toujours aussi approximatives et donc inutiles... Bref, mieux vaut en rire.
En parlant de "trou de desserte", si je me réjouis que ce trou de 26 minutes à Ste Geneviève/St-Michel soit désormais comblé (en théorie du moins), je ne peux m'empêcher de constater qu'il existe toujours un trou de desserte de 23 minutes aux mêmes gares, entre le LULU de 8h41 (déjà bien lent, bien plein, et toujours en retard ... quand il existe...) et le SARA de 9h04.
C'est déjà long, mais comme par ailleurs ce LULU de 8h41 est désormais supprimé presque chaque jour, c'est en réalité un trou de desserte récurrent de 38 minutes entre le LULU de 8h26 et le SARA.
S'il était possible de s'attaquer également à ce trou-là (38 minutes, ce n'est même plus un trou, c'est un fossé), cela "améliorerait" encore davantage le trajet des voyageurs de la Vallée de l’Orge, et pourrait faire l'objet de nouveaux communiqués triomphaux.
On pourrait aussi parler du trou de 44 minutes qui s'est installé depuis maintenant quelques années tous les soirs entre l'antépénultième et l'avant-dernier train dans le sens Paris-Brétigny (entre 21h45 et 22h30 donc). Entre nous, nous l'appelons la 'faille spatio-temporelle', en redoutant de tomber dedans. Toujours très agréable pour les banlieusards qui s'attardent à Paris, ceux-là mêmes à qui on avait déjà sucré la tranche 22h45-0h45 pour cause de travaux depuis au moins 5 ans, et pour un nombre d'années à venir encore indéterminé. Bref, avant de se permettre de parler d'"amélioration", il reste encore quelques pistes de réflexion à explorer. Sans quoi ce genre d'annonce risque seulement de faire pouffer les voyageurs qui connaissent bien la ligne. Ou de les exaspérer davantage.
Habitant le Val d'Orge depuis 10 ans, j'ai pu constater la dégradation progressive de la qualité du service, dégradation qui avait pourtant déjà commencé auparavant, suite à l'accident de Brétigny et l'incendie des Ardoines.
Jusqu'à récemment, l'aspect le plus désagréable de cette dégradation pour moi, davantage même que les innombrables séries de week-ends sans aucun train, était la disparition complète de tous les trains en soirée après 22h30. Disparition effective depuis au moins 5 ans et qui se prolongera apparemment encore 5, 10, 15 ans ? Personne n'a l'air de le savoir, et encore moins de vouloir en informer les infortunés voyageurs. Privés de sorties pendant 20 ans ! Est-ce bien acceptable ? Et pourtant, c'est à peine évoqué chaque année au milieu de la litanie des désagréments prévus, tant ceux-ci sont de plus en plus nombreux. C'est simple: il y a en permanence tellement d''alertes' (suppressions, travaux, incidents) 'en cours' et 'à venir' sur le site Transilien qu'il devient matériellement impossible de les suivre et qu'elles deviennent donc inutiles. Par exemple, il y en a 18 pour la ligne C à l'heure où j'écris ce message. Qui va consulter 18 alertes chaque jour ?
Mais depuis la mise en place du SA2024, c'est une catastrophe quotidienne. D'autant plus pénible qu'elle s'accompagne d'une communication mensongère sur l'"amélioration des conditions", alors que c'est tout le contraire que nous constatons jour après jour.
Jusqu'en décembre 2024, il y avait au départ de Ste Geneviève des Bois 3 trains pour Paris entre 8h et 9h (à 8h13, 8h28 et 8h43). Ce n'était déjà pas beaucoup pour une zone aussi peuplée (plus de 100.000 habitants sont desservis par les 4 stations StMichel/Epinay/Ste Geneviève/Savigny), mais au moins ces trains existaient le plus souvent, partaient en général à l'heure, et arrivaient à destination en des temps raisonnables. Avec le SA2024, il y en a en théorie un de plus, mais sur ces 4 trains, 3 voient leur temps de parcours rallongés par le doublement du nombre des arrêts jusqu'à Paris. Ce ne serait qu'un moindre mal si cela correspondait à la réalité, mais celle-ci est en fait tout autre: chaque jour, en heure de pointe, la moitié des trains prévus sont systématiquement annulés sans autre raison que l'inénarrable 'les conditions de départ ne sont pas réunies'. Les trains restant sont, évidemment, bondés, d'autant plus que ce sont souvent des trains courts, alors même qu'on est en pleine heure de pointe. Les conditions de transport sont devenues détestables, conduisant à de fréquentes tensions entre les voyageurs ainsi traités comme du bétail.
Les horaires de passage sont devenus totalement imprévisibles, puisqu'on ne sait jamais à l'avance quels trains vont être annulés ou avoir leur desserte modifiée. A noter que ni l'appli Sncf, ni le site Transilien, ni les panneaux d'affichage sur les quais ne sont d'aucune aide à ce sujet puisqu'ils affichent le plus souvent 3 informations différentes dont aucune ne semble correspondre à la réalité sur le terrain. On se demande d'ailleurs selon quelle logique on emploie des agents à générer et diffuser ces 3 sources de données distinctes alors que par ailleurs la Sncf ne semble pas capable d'embaucher des conducteurs de train en nombre suffisant pour assurer les missions qu'elle a prévues.
Comme les trains sont bondés et desservent deux fois plus d'arrêts qu'auparavant, leur temps de parcours a explosé. Il n'est pas rare de mettre plus de 45 minutes à aller de Ste Geneviève à Austerlitz, et ce même sans aucun incident technique ou arrêt inopiné en pleine voie susceptible de gonfler encore l'horaire. Les raccourcissements de temps de parcours évoqués plus haut sur ce fil sont une vaste blague.
Et c'est à nouveau la même chose le soir, avec en sus le gag récurrent des BALI au départ d'Austerlitz Grandes Lignes. Non seulement ces BALI sont annulés les trois quarts du temps, souvent à la dernière minute, mais même lorsqu'ils existent (très rare: j'ai pu en prendre 2 en 6 semaines), ils ont été intelligemment placés sur les quais le plus éloignés possible des quais RER, et stationnent eux-mêmes le plus loin possible du bout du quai afin d'en compliquer encore davantage l'accès. Le numéro dudit quai étant par ailleurs systématiquement gardé secret jusqu'à 1 ou 2 minutes du départ. Ceci permet aux passagers d'avoir un maximum de distance à parcourir s'ils veulent les attraper ou bien s'ils doivent regagner en panique les quais du RER après que, comme souvent, on leur annonce à 17h32 que le BALI prévu à 17h30 partira en fait de BFM... ou ne partira pas du tout. De fait, ces trains BALI démarrent d'Austerlitz à peu près vides, tant les passagers sont découragés d'y accéder. Dommage, alors qu'il y a une telle pénurie par ailleurs.
Pour le reste c'est comme le matin: la moitié des trains sont annulés, les horaires sont fantaisistes, les annonces surréalistes, et les passagers exaspérés.
Alors c'est sûr qu'entendre que c'est la sauce à laquelle nous allons être accommodés pour les xx années à venir, ce n'est pas réjouissant. Mais les gens en ont déjà tellement vu qu'ils sont résignés. Ils ont de moins en moins l'impression d'être considérés comme des êtres humains: ce sont d'ailleurs le plus souvent des machines qui récitent des annonces enregistrées (le fameux 'train arrêté en pleine voie, veuillez ne pas ouvrir les portes' qui tourne en boucle et en 5 langues pendant 10 minutes à chaque arrêt inopiné, c'est proprement insupportable). Heureusement, le conducteur daigne parfois leur parler. Quand il articule suffisamment et que son micro ne grésille pas outre-mesure, on arrive parfois à comprendre qu'il n'en sait pas plus que nous sur les raisons de notre immobilisation, mais c'est quand même bien agréable pour les passagers, une vraie voix humaine qui se soucie d'eux.
Bonjour Louise,
Je n'ai pas l'impression que votre réponse corresponde à la question posée. Quand vous annoncez "43 semaines de travaux de nuit", on pourrait s'attendre à ce qu'il reste 9 (c'est toujours mieux que rien...) semaines sans travaux de nuit. Mais il est par ailleurs dit que la suppression des trains en soirée (après 22h30) concerne toute l'année, soit 52 semaines en principe.
D'où la question posée: est-ce que cela signifie
a) qu'il y a en réalité davantage que 43 semaines de travaux de nuit
ou bien
b) que les trains en soirée sont supprimés même lorsqu'il n'y a pas de travaux de nuit ?
Peut-être que les 43 semaines annoncées ne concernent pas l'été, et qu'il faut donc en fait ajouter 8 ou 9 semaines de travaux de nuit l'été, ce qui expliquerait qu'on arrive à des suppressions toute l'année ? Pouvez-vous éclairer notre lanterne ?
Merci pour vos réponses.
Question récurrente, à laquelle il n'est malheureusement jamais répondu, ni sur ce blog ni ailleurs.
Il est vrai que sur notre ligne, les motifs de mécontentement ne manquent pas, mais celui-ci sort quand même du lot.
À force de vivre en permanence des plans de circulation d'exception renouvelés années après année, les habitants du Val d'Orge auront bientôt oublié ce qu'est une desserte 'normale'. Toutes les autres lignes de RER, métro, etc autour de Paris permettent de voyager jusqu'à minuit au moins. Il n'y a que chez nous que le carrosse se transforme en citrouille dès 22h30, à cause de travaux qui durent depuis déjà ... 9 ans !
En effet cette situation perdure depuis 2016 sans aucun changement, et surtout sans aucune perspective qu'elle puisse prendre fin un jour, même lointain, puisqu'aucune annonce n'est faite concernant l'avancement desdits travaux et l'échéance envisagée pour le rétablissement possible d'un service normal.
Cela fait 9 ans que, pas juste de temps à autre mais bien TOUS les soirs de TOUTE l'année, il n'est plus possible de sortir à Paris au cinéma, au resto, voir un spectacle, un concert ou visiter des amis puis de rentrer en RER. Et aussi que tous ceux qui travaillent tard le soir sont privés de moyen fiable de retour (aucune personne ayant fréquenté les infamants 'bus de substitution' ne peut les considérer comme des alternatives fiables).
Nous avons évidemment bien conscience que des travaux sont nécessaires, et qu'ils peuvent nécessiter d'interrompre le service. Mais chaque jour, de chaque semaine, de chaque mois, pendant 9 années de suite ?? Et peut-être encore autant à venir, puisqu'aucune date de fin n'est jamais évoquée ? On a du mal à penser que cela ne pourrait être planifié autrement. Et surtout, comme le souligne le message de bahugues, un minimum de respect pour les voyageurs serait de nous dire jusqu'à quand cette situation est susceptible de durer. Songez que certains jeunes habitants du Val d'Orge auront bientôt passé toutes leurs années de jeunesse sans jamais connaître une offre de transport digne de ce nom le soir. Seuls les plus anciens se souviendront que, 'dans le temps', on pouvait sortir en liberté le soir sans s'exposer systématiquement à des galères de transport au retour. Cela va au-delà d'un simple désagrément: c'est une vraie question sociétale vis-à-vis des riverains de la ligne C, qui ne sont pas moins dignes de respect que ceux des lignes A ou B, par exemple, où une telle situation serait inimaginable, j'en suis persuadé.
Alors, à quand la fin de ces travaux nocturnes qui détruisent le lien social ? Ou du moins, à quand une planification différente qui permette au moins quelques créneaux de liberté de temps à autre plutôt que les rituelles "51 semaines de travaux par an" auxquelles nous sommes désormais habitués ? Quelqu'un doit bien avoir une idée de leur avancement ? Une réponse serait vraiment bienvenue, même si elle est décevante; ce serait toujours mieux que cette impression que personne ne s'en soucie le moins du monde tant cet état de fait est devenu permanent et 'normal'. Merci d'avance.
"La ligne C améliore le trajet des voyageurs de la Vallée de l’Orge"
Rien que ça !! Voilà qui méritait bien une publication triomphale !
C'est sûr que titrer "le train de 7h16 fera 2 arrêts supplémentaires", ç'aurait eu un peu moins de gueule... Et ce n'est pourtant rien d'autre. Quel énorme effort d'amélioration !
Enfin, tant mieux pour les quelques voyageurs concernés, mais franchement, quand on met ça en balance des arrêts ajoutés par ailleurs (LULU, ZANI, BOBA, etc), des des dizaines de trains supprimés chaque jour(à commencer par la quasi-totalité des BALI/ZANI), des trains courts régulièrement programmés en pleine pointe le matin comme le soir, des retards désormais systématiques, des annonces toujours aussi approximatives et donc inutiles... Bref, mieux vaut en rire.
En parlant de "trou de desserte", si je me réjouis que ce trou de 26 minutes à Ste Geneviève/St-Michel soit désormais comblé (en théorie du moins), je ne peux m'empêcher de constater qu'il existe toujours un trou de desserte de 23 minutes aux mêmes gares, entre le LULU de 8h41 (déjà bien lent, bien plein, et toujours en retard ... quand il existe...) et le SARA de 9h04.
C'est déjà long, mais comme par ailleurs ce LULU de 8h41 est désormais supprimé presque chaque jour, c'est en réalité un trou de desserte récurrent de 38 minutes entre le LULU de 8h26 et le SARA.
S'il était possible de s'attaquer également à ce trou-là (38 minutes, ce n'est même plus un trou, c'est un fossé), cela "améliorerait" encore davantage le trajet des voyageurs de la Vallée de l’Orge, et pourrait faire l'objet de nouveaux communiqués triomphaux.
On pourrait aussi parler du trou de 44 minutes qui s'est installé depuis maintenant quelques années tous les soirs entre l'antépénultième et l'avant-dernier train dans le sens Paris-Brétigny (entre 21h45 et 22h30 donc). Entre nous, nous l'appelons la 'faille spatio-temporelle', en redoutant de tomber dedans. Toujours très agréable pour les banlieusards qui s'attardent à Paris, ceux-là mêmes à qui on avait déjà sucré la tranche 22h45-0h45 pour cause de travaux depuis au moins 5 ans, et pour un nombre d'années à venir encore indéterminé. Bref, avant de se permettre de parler d'"amélioration", il reste encore quelques pistes de réflexion à explorer. Sans quoi ce genre d'annonce risque seulement de faire pouffer les voyageurs qui connaissent bien la ligne. Ou de les exaspérer davantage.
Oh non, vous n'êtes bien sûr pas le seul !
Habitant le Val d'Orge depuis 10 ans, j'ai pu constater la dégradation progressive de la qualité du service, dégradation qui avait pourtant déjà commencé auparavant, suite à l'accident de Brétigny et l'incendie des Ardoines.
Jusqu'à récemment, l'aspect le plus désagréable de cette dégradation pour moi, davantage même que les innombrables séries de week-ends sans aucun train, était la disparition complète de tous les trains en soirée après 22h30. Disparition effective depuis au moins 5 ans et qui se prolongera apparemment encore 5, 10, 15 ans ? Personne n'a l'air de le savoir, et encore moins de vouloir en informer les infortunés voyageurs. Privés de sorties pendant 20 ans ! Est-ce bien acceptable ? Et pourtant, c'est à peine évoqué chaque année au milieu de la litanie des désagréments prévus, tant ceux-ci sont de plus en plus nombreux. C'est simple: il y a en permanence tellement d''alertes' (suppressions, travaux, incidents) 'en cours' et 'à venir' sur le site Transilien qu'il devient matériellement impossible de les suivre et qu'elles deviennent donc inutiles. Par exemple, il y en a 18 pour la ligne C à l'heure où j'écris ce message. Qui va consulter 18 alertes chaque jour ?
Mais depuis la mise en place du SA2024, c'est une catastrophe quotidienne. D'autant plus pénible qu'elle s'accompagne d'une communication mensongère sur l'"amélioration des conditions", alors que c'est tout le contraire que nous constatons jour après jour.
Jusqu'en décembre 2024, il y avait au départ de Ste Geneviève des Bois 3 trains pour Paris entre 8h et 9h (à 8h13, 8h28 et 8h43). Ce n'était déjà pas beaucoup pour une zone aussi peuplée (plus de 100.000 habitants sont desservis par les 4 stations StMichel/Epinay/Ste Geneviève/Savigny), mais au moins ces trains existaient le plus souvent, partaient en général à l'heure, et arrivaient à destination en des temps raisonnables. Avec le SA2024, il y en a en théorie un de plus, mais sur ces 4 trains, 3 voient leur temps de parcours rallongés par le doublement du nombre des arrêts jusqu'à Paris. Ce ne serait qu'un moindre mal si cela correspondait à la réalité, mais celle-ci est en fait tout autre: chaque jour, en heure de pointe, la moitié des trains prévus sont systématiquement annulés sans autre raison que l'inénarrable 'les conditions de départ ne sont pas réunies'. Les trains restant sont, évidemment, bondés, d'autant plus que ce sont souvent des trains courts, alors même qu'on est en pleine heure de pointe. Les conditions de transport sont devenues détestables, conduisant à de fréquentes tensions entre les voyageurs ainsi traités comme du bétail.
Les horaires de passage sont devenus totalement imprévisibles, puisqu'on ne sait jamais à l'avance quels trains vont être annulés ou avoir leur desserte modifiée. A noter que ni l'appli Sncf, ni le site Transilien, ni les panneaux d'affichage sur les quais ne sont d'aucune aide à ce sujet puisqu'ils affichent le plus souvent 3 informations différentes dont aucune ne semble correspondre à la réalité sur le terrain. On se demande d'ailleurs selon quelle logique on emploie des agents à générer et diffuser ces 3 sources de données distinctes alors que par ailleurs la Sncf ne semble pas capable d'embaucher des conducteurs de train en nombre suffisant pour assurer les missions qu'elle a prévues.
Comme les trains sont bondés et desservent deux fois plus d'arrêts qu'auparavant, leur temps de parcours a explosé. Il n'est pas rare de mettre plus de 45 minutes à aller de Ste Geneviève à Austerlitz, et ce même sans aucun incident technique ou arrêt inopiné en pleine voie susceptible de gonfler encore l'horaire. Les raccourcissements de temps de parcours évoqués plus haut sur ce fil sont une vaste blague.
Et c'est à nouveau la même chose le soir, avec en sus le gag récurrent des BALI au départ d'Austerlitz Grandes Lignes. Non seulement ces BALI sont annulés les trois quarts du temps, souvent à la dernière minute, mais même lorsqu'ils existent (très rare: j'ai pu en prendre 2 en 6 semaines), ils ont été intelligemment placés sur les quais le plus éloignés possible des quais RER, et stationnent eux-mêmes le plus loin possible du bout du quai afin d'en compliquer encore davantage l'accès. Le numéro dudit quai étant par ailleurs systématiquement gardé secret jusqu'à 1 ou 2 minutes du départ. Ceci permet aux passagers d'avoir un maximum de distance à parcourir s'ils veulent les attraper ou bien s'ils doivent regagner en panique les quais du RER après que, comme souvent, on leur annonce à 17h32 que le BALI prévu à 17h30 partira en fait de BFM... ou ne partira pas du tout. De fait, ces trains BALI démarrent d'Austerlitz à peu près vides, tant les passagers sont découragés d'y accéder. Dommage, alors qu'il y a une telle pénurie par ailleurs.
Pour le reste c'est comme le matin: la moitié des trains sont annulés, les horaires sont fantaisistes, les annonces surréalistes, et les passagers exaspérés.
Alors c'est sûr qu'entendre que c'est la sauce à laquelle nous allons être accommodés pour les xx années à venir, ce n'est pas réjouissant. Mais les gens en ont déjà tellement vu qu'ils sont résignés. Ils ont de moins en moins l'impression d'être considérés comme des êtres humains: ce sont d'ailleurs le plus souvent des machines qui récitent des annonces enregistrées (le fameux 'train arrêté en pleine voie, veuillez ne pas ouvrir les portes' qui tourne en boucle et en 5 langues pendant 10 minutes à chaque arrêt inopiné, c'est proprement insupportable). Heureusement, le conducteur daigne parfois leur parler. Quand il articule suffisamment et que son micro ne grésille pas outre-mesure, on arrive parfois à comprendre qu'il n'en sait pas plus que nous sur les raisons de notre immobilisation, mais c'est quand même bien agréable pour les passagers, une vraie voix humaine qui se soucie d'eux.